El Gran Sol Rojo del Amanecer

lunes, 30 de noviembre de 2015

París, Francia: POBRE “UNIDAD NACIONAL” LA QUE SE LOGRA MACANEANDO Y GASEANDO A LA IZQUIERDA PROLETARIA



LUNDI 30 NOVEMBRE 2015
Publié sur Paris-Luttes.info


Récit à plusieurs mains de la journée contre la COP21, à Paris le dimanche 29 novembre 2015.
Il est midi lorsque nous arrivons sur la place de la République et rien ne laisse présager le tournant que prendra cette manifestation dans quelques heures. Il n’y a pas grand monde, chacun vaque à ses occupations respectives : les uns entassant des chaussures chargées de manifester à la place de leurs propriétaires, les autres partant vers la chaîne humaine, d’autres encore buvant un thè ou cassant la croûte. Quelques militants sont regroupés autour d’une banderole tenue par les organisations libertaires (AL, CGA...) qui donnent de la voix. On peut même trouver un groupe de Japonais suffisamment déterminés à lutter contre le nucléaire pour venir jusqu’ici, en plein état d’urgence.

Pas très loin, un groupe de manifestants en soutien à la Palestine appelle à boycotter Israël et son occupation mortifère (le 29 novembre étant aussi la journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien). Des touristes déposant des fleurs devant la statue de la République en hommage aux victimes des derniers attentats, des derviches tourneurs, des skaters, des badauds viennent compléter ce tableau, véritable inventaire à la Prévert.
 Une chose est sûre : il y a des flics partout, plus d’une centaine de camionnettes entourent la place et pas seulement des playmobils antiémeute. Enormément de flics en civil sont disséminés dans la foule, la pesanteur de l’état d’urgence se fait bien ressentir... Impuissance du tas de chaussures, impuissance de la foule clairsemée, éclatée et surveillée. Il règne une sorte de flottement, chacun sachant les raisons pour lesquelles il est venu mais n’ayant aucune idée de la forme que vont prendre les choses. L’installation des cantines qui distribuent des super repas à prix libre permet de détendre provisoirement l’atmosphère. On s’assoit par terre, on se restaure, on prend des forces pour la suite.
Pendant ce temps, malgré l’interdiction et malgré la militarisation, la foule continue de grossir. Nombre de participants à l’éphémère chaîne humaine sont revenus, un peu frustrés. Quelques petits cortèges se forment, commençant à encourager les gens à manifester. Un peu avant 14h, un mouvement un peu sérieux commence à se faire en direction du boulevard Magenta, et la foule, qui s’ennuie manifestement sur la place de la République, se met progressivement en marche, s’intégrant au cortège en cours de constitution.
La place est déjà bloquée à toutes ses issues, nous commençons donc par marcher sur son pourtour jusqu’alors laissé ouvert au trafic automobile. Etrange cortège qui se met en branle et tourne autour de la place, et donc autour de la République, manifestant en rond et en vain sans parvenir à trouver une issue. Dès 14h, nous nous retrouvons absolument nassés. Impossible de quitter la place par les rues adjacentes, les sorties de métro sont elles aussi fermées à la demande de la pref. Voilà donc ceux et celles qui ont bravé l’état d’urgence, enfermés dehors. Nous scandons des slogans contre la COP21 et son monde étouffant, contre l’état d’urgence qui s’abat sur nous, contre la police qui, quand elle ne nous "protégeait" pas encore, assassinait Rémi Fraisse, perpétrait des crimes racistes.
"Si on ne marche pas, ça ne marchera pas", "police partout, justice nulle part", "état d’urgence, État policier, on ne nous empêchera pas de manifester" ou encore le très sobre "liberté, liberté !" sont repris avec force.
Après avoir fait face aux barrages de CRS situés à l’entrée du boulevard Saint-Martin, de la rue du Temple, du boulevard du Temple et du boulevard Voltaire, nous nous engouffrons dans l’ouverture de l’avenue de la République, pas pour longtemps. La ligne de CRS est présente là aussi. Dans un premier temps les manifestants tentent de passer pacifiquement. Au bout de quelques secondes tout le monde est aspergé par des gazeuses.
 
Après une bonne dizaine de minutes de "contact" où certains et certaines essayent de déborder la ligne de CRS, les flics commencent à taper plus fort et à re-gazer abondamment les premiers rangs. Nous finissons par refluer sur la place, et c’est reparti pour un tour.

Rue du Faubourg du Temple, boulevard Magenta... Toujours à quelques milliers, dans une ambiance plutôt déterminée et joyeuse : on manifeste, malgré leur interdiction minable, nous les défions, sur cette place censée incarner la citoyenneté et l’unité nationale. Convaincus que nos idées sont importantes, qu’elles méritent d’être défendues en dépit de l’injonction venue d’en haut de nous regrouper autour de valeurs supposées communes. Nous sommes là pour dire nous ne voulons pas de leur protection, que nous n’approuvons pas leur déferlement sécuritaire, la répression des composantes les plus faibles et discriminées de la population. Pas de trêve entre nous et l’Etat ! Pas de complaisance envers le cirque de la COP21, la destruction concertée et mesurée du monde. Nous l’avions déjà dit il y a longtemps : la COP sera sociale ou ne sera pas !

Avant 15h, nous sommes donc bel et bien enfermés place de la République. Ceux qui nous bloquent et nous lançent des gaz commencent à recevoir quelques projectiles. Rien de bien méchant, d’ailleurs, il n’y aurait apparemment aucun blessé de leur côté. A l’entrée de la rue du Temple, les projectiles qui leur pleuvent dessus commençent à se faire plus nombreux et ils nous renvoient donc les leurs. Assez graduellement mais dans un temps court ce sont d’abord quelques grenades lacrymogènes, puis des grenades offensives ou de désencerclement qui sont tirées en nombre. Des dizaines de projectiles en caoutchouc dur seront retrouvés plus tard sur la place. Les tirs se font de plus en plus tendus, au niveau des visages. Certains manifestants sont blessés par des éclats. Mais qui bloquait qui ? Qui défendait les pompiers pyromanes réunis au Bourget, censés oeuvrer pour le bien de l’humanité ? Qui s’est arrogé le droit d’assigner nos camarades à résidence, de les surveiller des mois voire des années à l’avance ?

Les grenades lacrymogènes continuent de pleuvoir, leurs gaz envahissant peu à peu toute la place, chassant notamment les personnes regroupées autour du mémorial pour les victimes du 13 novembre (la rue du Temple, d’où partaient les tirs, est à une centaine de mètres du monument). Le scénario qui se reproduit ensuite rappelle les manifs de l’été 2014, quand le gouvernement Valls se plaisait à interdire les manifestations de soutien au peuple palestinien (il n’avait pas eu besoin d’état d’urgence pour ça) : gros nuage de gaz, les manifestants refluent, puis reviennent. La tension ne cesse évidemment de monter et chaque fois que les gaz se dissipent, les projectiles pleuvent plus drus sur les lignes policières, à différents endroits de la place. Sauf que cette fois, il n’y a pas que des mottes de terre disponibles sur cette place aseptisée. Les chaussures, qui demeuraient jusqu’à présent impuissantes, étalées dans un coin de la place, viennent à s’écraser sur les visières des CRS, retrouvant là leur vraie fonction.

Quelques bougies volent accompagnées de leurs bocaux en verre. Il ne faut pas y voir une marque d’irrespect envers les victimes du 13 novembre, nous sommes nombreux à trouver que le drapeau tricolore et l’état d’urgence insultent bien plus leur mémoire.

Puis les forces de l’ordre pénètrent sur la place de la République par centaines, d’abord depuis le boulevard Voltaire, puis par le boulevard du Temple, rabattant tout le monde sur leur passage, véritable déferlante de bleu, par laquelle l’Etat entend montrer son intransigeance envers toute forme de contestation. Ces deux lignes sont suivies par une cohorte de flics en civil, massés à l’entrée de l’avenue de la République, puis par les autres, encerclant tous les manifestants. Cette place, incontrôlable durant quelques instants redevient alors le piège prévu par l’urbanisme sécuritaire parisien.


S’étant rendus maîtres de l’espace, les flics font ce qu’ils veulent. Ils mattraquent à tout va, saccagent les fameuses bougies devant la statue de la République et mettent en nasse plusieurs centaines de personnes. Il y en aura deux : l’une à l’entrée de la rue du Faubourg du Temple, l’autre sur la place au niveau du Boulevard Magenta.

 
Les flics piétinent le mémorial place de la République

La plupart des copains énervés ont fait cramer leurs déguisements noirs dans une poubelle et au pied d’un arbre avant de se disperser et de quitter la place. Les deux jolis feux de joie sont bientôt éteints par les bleus. Restent les clowns, les pacifistes, les acrobates et pas mal d’entre nous qui, bien qu’encerclés, constatent que l’ambiance s’est un peu détendue. Les deux groupes nassés sont séparés, les chants rebondissent d’un côté et de l’autre, plutôt bon enfant. On se fout de la gueule des flics, l’attroupement prend des allures de spectacle de rue. Peu à peu ils resserrent la zone, les coups de matraques dans la tête, les gens traînés par terre, le gazage directement dans leurs yeux rappellent aux pacifistes assis sur le pavé qu’un CRS est toujours partant pour nous casser la gueule.

A partir de ce moment ce sera l’arbitraire le plus total. Certaines et certains sont envoyés dans différents commissariats, d’autres restent parqués. L’ambiance est assez surréaliste. Nous sommes environ 150 entourés d’un dispositif massif dans un coin de la place. Le campement s’organise sous le regard vitreux des soldats. On se retrouve à pisser contre le mur dont on comprend qu’il est celui de la caserne de République. Deux copains grimpent à l’arbre pour y planter un drapeau "Pace". Une sono a été nassée avec nous et le tout prend l’allure d’une rave partie où la drum & bass se ponctue de chants anti-flics. On bêle pour moquer ces moutons, on scande "Appellez la police, nous sommes séquestrés". Sur les portables, on apprend que Le Figaro nous traite "des manifestants les plus durs" et qu’Hollande nous trouve "scandaleux", ça fait rire tout le monde. Les flics réagissent régulièrement en attrapant au hasard l’un de nous qui est traîné dans un camion où il reste pendant des heures à communiquer avec ceux toujours dehors. Peu avant 20h, les bleus tentent de communiquer avec nous au mégaphone alors qu’un deuxième bus est arrivé pour nous embarquer et que certains ont été violemment arrachés à la foule. On refuse de croire leurs mensonges et d’être libérés sans nos camarades. Deux couloirs sont finalement organisés et nous sommes libérés après une palpation assez légère et sans contrôle d’identité. Un CRS ravi nous lâche "allez à demain, on s’est bien marrés aujourd’hui".

Durant tout ce temps et jusqu’à la fin, les personnes qui avaient d’une manière ou d’une autre pu s’échapper du "grand ratissage" reviennent en soutien aux personnes nassées. Les profils sont très hétérogènes et, contrairement à ce qu’essayent de raconter la préf’ et les mass médias, il n’y avait pas que des encagoulés présents. De nombreuses personnes sont restées, se sont mises en danger, par soutien aux autres manifestants et pour défier l’état d’urgence. Une manif sauvage de 150 à 200 personnes s’est formée à ce moment-là derrière les barrages côté grands boulevards et est joyeusement partie défiler jusqu’à ce qu’elle soit rattrapée par les fics et dispersée vers Stalingrad. Malgré la répression aveugle de la préfecture de police qui aurait encore pu blesser grièvement un manifestant, il y avait quand même une certaine énergie sur la place où les clivages classiques entre gentils manifestants vs méchants encagoulés ont partiellement sauté devant l’urgence de la situation à ne pas abandonner la rue.

Gageons que cette énergie reste vivante dans les semaines et les mois à venir.

Ne nous leurrons pas : nous avons réussi à manifester, de diverses manières, mais nous n’avons certainement pas enrayé le programme en cours d’élaboration pendant cette conférence climatique, dont les objectifs actuels, 2C° de réchauffement "seulement", stupidement criminels pour des millions d’êtres humains, ne seront pas même atteints. Programme délirant comprenant la promotion de solutions énergétiques de remplacement ultra dangereuses comme le nucléaire, des mesures d’apprentis-sorciers envisagées telles que la géo-ingéniérie mais (évidemment !) une absence totale de remise en cause de la principale cause du changement climatique, la croissance industrielle infinie exigée par le capitalisme pour sa propre survie.

Les critiques qui ne manqueront pas de pleuvoir sur la supposée irresponsabilité des manifestants radicaux ne contribueront qu’à masquer davantage à quel point cette radicalité se place en-dessous de ce qu’une telle situation appellerait comme réactions de notre part. De cette journée du 29, il faut surtout retenir ce message : nous sommes déterminés à lutter, quels que soient les obstacles qui viendront entraver notre route. Reste à répondre à cette question, toujours en suspens : comment lutter ?

Des membres de l’automédia de l’AG antiCOP21

PS : à l’heure où cet article est publié (le 30 novembre), la police fait état pour la seule journée du 29 novembre de 341 interpellations, dont 317 suivies d’une garde-à-vue.

P.-S.

Publié par La Cause du Peuple 





















Alemania: Otra manada de lobos, consistente en 1,200 soldados, se junta a la jauría de cacería de la Santa Alianza de las Superpotencias imperialistas contra el Estado Islámico de Irak y Siria



Con aviones y barcos de apoyo a la campaña de la coalición contra los yihadistas en Irak y Siria, no juega papel directo de combate
 30 de noviembre 2015,

Alemania planea desplegar 1.200 soldados para ayudar en la lucha contra el Estado islámico, el jefe de personal, dijo el domingo.
Las tropas no tomarán parte en las operaciones de combate y sólo estarían involucrados en las funciones de reconocimiento y de apoyo, y el movimiento requiere la aprobación del Parlamento, de acuerdo con un informe en el Telegraph.
"Desde un punto de vista militar, se espera que unos 1.200 soldados que se necesitan para operar los aviones y barcos," Bundeswehr Jefe de Estado Mayor Volker Wieker dijo al diario Bild am Sonntag alemán.
Si se aprueba, los soldados podrían ser enviados antes del final del año, y sería mayor despliegue militar extranjera actual de Alemania. Alemania tendría campo cinco y cincuenta y seis aviones de reconocimiento Tornado, ya sea en Turquía o Ammán, para salidas más Siria. Una fragata acompañaría al portaaviones francés Charles De Gaulle, en la actualidad llevando a cabo ataques aéreos contra la IS desde el Mediterráneo.

La semana pasada, Alemania se comprometió a enviar aviones Tornado de reconocimiento, una fragata naval, y 650 soldados para ayudar a aliviar las fuerzas francesas en Mali después que el presidente francés, François Hollande, instó a Berlín para hacer más en la lucha contra los yihadistas del Estado islámico.
Hollande se reunió con la canciller, Angela Merkel, durante una semana de intensos esfuerzos de Francia para construir una coalición para aplastar IS en su feudo en Irak y Siria.

Hollande dijo que esperaba que Alemania "puede hacer aún más en la lucha contra Daesh en Siria e Irak. Merkel dijo en respuesta que actuaría "rápidamente" para ver cómo Alemania podría asumir "responsabilidades adicionales" para ayudar en la lucha contra el terrorismo.


Publicado por AGENCIA KALI YUGA


domingo, 29 de noviembre de 2015

La causa del pueblo: ¡Continuar desafiando el estado de emergencia en toda Francia!

La causa del pueblo - el periódico del FRAP: continuar a desafiar el estado de emergencia!

Derrocar al gobierno cómplice de la política de guerra de agresión del imperialismo.

PERRUNO SERVILISMO DE COLONIZADO


Juan Carlos Varela, presidente de esta republiqueta de cutarra y ron, con todo el perruno servilismo opusdeísta que porta, al silbido del Amo, con hocico babeante y meneando la colita, se ha subido también al carro de comparsa del imperialismo yanqui y declarado la guerra al Estado Islámico de Irak y Siria. ¡Y amenaza que “castigará duramente a quién se oponga” a su estrambótica decisión!


miércoles, 25 de noviembre de 2015

Siria: MASACRANTE BOMBARDEO RUSO EN LA PROVINCIA DE HAMA

ESTE ES EL PRIMER DIA DE LA RESPUESTA DE #RUSIA A LAS RATAS DEL #ISIS #NATO #OTAN #TURQUIA #ERDOGANEN LA PROVINCIA DE #HAMA SE DESATA EL INFIERNO...

Posted by Genesis: Tercera Guerra Mundial on miércoles, 25 de noviembre de 2015

Una visión marxista de la historia de Ceylán. Cap. II




Una visión marxista de la historia de Ceilán. 
Capítulo II: La llegada de los ingleses

La Red de Blogs Comunistas está traduciendo el libro Una visión marxista de la historia de Ceilán, de N. Shanmutathasan, de gran importancia para dar a conocer la historia de la lucha de clases en Sri Lanka y entender su situación en la actualidad.

El autor se lo dedicó a su nieto, "con la esperanza de que algún día se adentre por el sendero de la revolución, pero evitando los errores que yo cometí en mi juventud por falta de una orientación correcta".
Así que el libro es también un repaso a los errores del movimiento comunista de aquel país, enmarcados en la historia y por los conflictos del movimiento comunista internacional y, por supuesto, en el contexto asiático y del desarrollo, fortalecimiento y extensión del marxismo-leninismo y las aportaciones esenciales del camarada Mao Tse Tung.
El libro está editado por el Partido Comunista de Sri Lanka, cuyos camaradas fueron los que nos lo dieron a conocer y nos aconsejaron su traducción.
Después de la reciente publicación del capítulo I, El antiguo Ceilán, a continuación, se puede leer el capítulo II: "La llegada de los europeos".

***

CÁPITULO II: LA LLEGADA DE LOS EUROPEOS

“Hay en nuestra bahía de Colombo una raza de gentes de piel blanca y lindo aspecto. Van ataviados con jubones de hierro y tocados de hierro también; no paran quietos ni un minuto en un sitio; caminan de aquí para allá; comen trozos de piedra y beben sangre; dan dos o tres piezas de oro y plata por un pescado o una lima; la estampida de su cañón es más fuerte que el trueno cuando restalla en la roca Yughandara. Sus balas de cañón vuelan muchas gauvas[1] y hacen añicos las fortalezas de granito”.
Así rezaba el informe enviado al rey de Kotte, Vira Parakrama Bahu VIII, cuando los portugueses llegaron a las afueras de Colombo el 15 de noviembre de 1505. Portugal fue uno de los primeros países europeos en tener una presencia importante en Asia gracias al descubrimiento de la ruta marítima hacia el Este. Llegaron en busca de especias y Ceilán era, en ese momento, la principal fuente de canela. Su superior poderío naval y el uso de la pólvora los hicieron irresistibles a los reyes que entonces gobernaban la isla. La clave de su éxito contra los ejércitos nativos se encuentra en la última frase del informe remitido al rey de Kotte y citado más arriba: “Sus balas de cañón vuelan muchas gauvas y hacen añicos las fortalezas de granito”.
Pero, con todo, no fue sólo cosa de uno. Los portugueses se encontraron con una tenaz resistencia y no consiguieron nunca conquistar toda la isla. Aunque el entonces rey de Kotte no pudo oponerse a la petición de los portugueses de que se les concediera permiso para construir un fuerte en Colombo y a pesar de que un rey posterior de Kotte, Don Juan Dharmapala, tras su conversión al cristianismo, designó al rey de Portugal como heredero suyo en 1580, la resistencia de otros reyes y príncipes cingaleses continuó. De hecho, es en este periodo de la historia en el que se registran algunas de las guerras más cruentas de los cingaleses contra los conquistadores extranjeros procedentes de Europa. Las más famosas de estas gestas fueron las guerras de resistencia que riñeron Mayadunne y su hijo Rajasingha I contra los portugueses. La batalla más célebre, en la que Rajasingha derrotó a los portugueses de modo decisivo, tuvo lugar en Mulleriya, a 9 millas de Colombo, en 1559. Otra fue la famosa aniquilación del ejército portugués por Rajasingha II en 1638 en Gannoruwa, adonde se habían retirado los portugueses después de saquear Kandy. Según se cuenta, sólo 38 europeos escaparon con vida para contarlo.
El final del dominio portugués no estaba lejos. Otra potencia europea, Holanda, había puesto ya sus ojos en Ceilán, cuya importancia estratégica para estas potencias marítimas era enorme, ya que se encontraba en el centro de las grandes rutas comerciales hacia el Este desde Europa. Además, en Trincomalee, Ceilán poseía el mejor puerto natural de todo Oriente, desde el que se podía controlar la bahía de Bengala y el Océano Índico. En 1802, después de que los británicos conquistaran la isla, Pitt el Joven la describió en el Parlamento como “la posesión colonial más valiosa en el orbe... que da a nuestro imperio indio una seguridad de la que no había disfrutado desde su primer establecimiento”. Trincomalee iba poseer esta importancia estratégica hasta la aparición de la fuerza aérea como arma más importante de nuestro tiempo. Además, como ya se ha señalado, el hecho de que Ceilán fuese uno de los principales proveedores de canela de buena calidad de todo el mundo fue en sí mismo un aliciente. En 1638 Rajasingha II de Kandy firmó un tratado con los holandeses. Les prometió ciertos derechos comerciales a cambio de ayuda para expulsar a los portugueses de Ceilán. El rey cingalés, sin duda, pensó que podría utilizar las contradicciones entre esos dos grandes rivales europeos en beneficio de su propio país, pero se equivocó.
El superior poderío marítimo de los holandeses garantizó la derrota de los portugueses. El último reducto de éstos en Ceilán, Jaffna, cayó en 1658. Los holandeses, a la sordina, ocuparon el lugar de los portugueses, a pesar de todas las obligaciones que emanaban del acuerdo. El rey cingalés resultó engañado.

El impacto de la dominación portuguesa de Ceilán fue importante, pero no duradero. Trajeron consigo una civilización totalmente nueva, una nueva religión –el catolicismo– y nuevos hábitos y costumbres, tal como fielmente describía el primer informe de su llegada. Fueron ellos quienes abrieron el camino a las relaciones y contactos con el más avanzado Occidente. Pero el siglo y medio que duró su dominación sobre la mayor parte del país, de la que se salvaron las zonas montañosas, fue terrible. Su gobierno se caracterizó por la más salvaje persecución religiosa, que incluía las conversiones forzosas y la destrucción de los lugares de culto de otras religiones, y por una explotación intensa e inmisericorde del país, desprovista de los refinamientos que los siguientes conquistadores, en especial los británicos, iban a introducir más tarde. Tras ellos dejaron la más reaccionaria de todas las religiones que a día de hoy se pueden encontrar en Ceilán: la Iglesia Católica. También de los portugueses heredó Ceilán algunos de los nombres más frecuentes de sus actuales habitantes, como Perera, Silva, Fernando, etc.
La ocupación holandesa de Ceilán, que duró hasta 1796, careció comparativamente de incidentes. Su dominio se ejerció sólo sobre las provincias marítimas. Su principal preocupación fue la extracción de la mayor cantidad posible de canela de la isla. En aquel tiempo, la mayor parte de la canela crecía salvaje en los territorios reales, lo que implicaba que los holandeses debían estar en buenas relaciones con el rey de Kandy. Los holandeses se centraron en el comercio. Además de la canela, también establecieron un comercio de exportación de nuez de areca, elefantes, caracolas (Turbinella pyrum), etc. Asimismo, cabe señalar que, por entonces, el arroz para el consumo local se importaba de la India. También comenzó en esta época el cultivo de la pimienta y el café, así como, a gran escala, el del coco.
Los holandeses introdujeron su propio sistema de derecho en Ceilán y codificaron el derecho consuetudinario del país tamil, el llamado Thesavalamai. A día de hoy, ambos siguen constituyendo el sistema jurídico cingalés. Éste fue su mayor legado a Ceilán.
En varios aspectos, los holandeses anticiparon muchas de las cosas que los británicos iban a implantar. Fueron ellos quienes introdujeron los cultivos comerciales que los británicos convirtieron en sistema económico. También crearon el sistema escolar, sobre el que los británicos construyeron el suyo. Si los portugueses recurrieron a las conversiones por la fuerza, los holandeses utilizaron el método más sutil de los incentivos materiales. A los empleos gubernamentales sólo tenían acceso quienes estuvieran bautizados. Los holandeses también demostraron cómo se podía hacer de la religión y la educación armas eficaces de agresión cultural contra el pueblo de Ceilán. Los británicos perfeccionaron este sistema. La iglesia y la escuela se convirtieron en el centro de agresión cultural imperialista, al igual que las plantaciones lo fueron de la agresión económica.
Los británicos reemplazaron a los holandeses en Ceilán en 1776. La derrota de los holandeses se debió principalmente al declive de su poderío naval en el Atlántico. Con la llegada de los británicos, que fueron los primeros y únicos europeos que conquistaron la totalidad de la isla, se inició un periodo en el que iban a producirse numerosos cambios radicales en la economía y las instituciones de Ceilán.
Los primeros veinticinco años de dominio británico de la isla, periodo en el que gobernaron sólo las provincias marítimas que habían estado bajo control holandés, carecieron de acontecimientos especialmente destacados. De 1796 a 1802, Ceilán fue administrado por el gobierno de Madrás de la Compañía de las Indias Orientales. Fue en 1802 cuando se convirtió en una colonia de la Coronay comenzó a administrarse directamente desde Inglaterra. Durante el primer año de gobierno británico, la tentativa de modificar el sistema de recaudación de ingresos provocó graves disturbios. Como consecuencia de ello, se volvió al antiguo sistema, tal como existía en tiempos de los holandeses.
El gobierno británico estaba demasiado preocupado en casa con las guerras napoleónicas en Europa como para prestar mucha atención a la conquista de la totalidad de Ceilán. Sin embargo, los gobernadores locales eran muy ambiciosos, y las rivalidades e intrigas prácticamente continuas de los notables de Kandy contra su rey espolearon dichas ambiciones.
Coincidiendo prácticamente con la llegada a Ceilán del primer gobernador británico, Frederic North, nombrado directamente desde Inglaterra, se produjo el acceso al trono en 1797 del último rey de Kandy, Sri Vikrama Rajasingha. Su nombramiento como rey fue obra del gran Adigar, Pilimatalawa, quien se cree que también era su padre. Pero Rajasingha no resultó ser un instrumento tan dócil en manos de Pilimatalawa, por lo que el gran Adigar comenzó a intrigar con los británicos en contra del rey.
La que se conoce como primera guerra de Kandy tuvo lugar en 1803, cuando el ejército británico marchó sobre dicha ciudad, cuyos habitantes la habían evacuado, e instaló en el trono al títere Muttu Swarny. No obstante, los británicos fueron incapaces de mantener Kandy en su poder. Bloqueados por las defectuosas comunicaciones y afectados gravemente por las enfermedades y el monzón, se vieron obligados a retirarse. Los habitantes de Kandy comenzaron a emplear tácticas de guerrilla y cortaron el paso al ejército británico el 24 de junio de 1803, pasándolo a cuchillo a orillas del río Mahaveli. Fue casi una réplica del desastre que sufrió Napoleón en su famosa marcha sobre Moscú.
Aunque los habitantes de Kandy desbarataron este primer intento británico de subyugarlos, su suerte final iba a decidirse en el seno de sus propias filas. En 1811, a Pilimatalawa, que había pagado con su cabeza sus intrigas, le sucedió como gran Adigar Ehelepola. Pronto siguió los pasos de su predecesor y entabló negociaciones desleales con los británicos a través del funcionario inglés D’Oyly, que conocía bien el cingalés. Cuando el rey tuvo sospechas de la traición, Ehelepola trató de levantar al pueblo contra el rey en la región de Sabaragamuwa, pero fracasó. Acto seguido, el 23 de mayo de 1814, se pasó al bando británico y, con su activa contribución, éstos lanzaron la segunda guerra de Kandy, en la que dicho reino fue conquistado.
Es decir, que la traición y las disensiones internas desempeñaron el papel principal en la caída del reino de Kandy en 1815. El 2 de marzo de ese mismo año, Brownrigg aceptó la capitulación de los notables de Kandy en la Sala de Audiencias del reino. Una semana más tarde se produjo la firma de la farsa llamada “Convención de Kandy”. Los hay que aún ponen todo su empeño en sostener que esta convención fue un acuerdo entre iguales por el que los notables de Kandy transmitían la lealtad de Rajasingha al rey británico Jorge III. Semejantes suposiciones no tienen ni pies ni cabeza. Fue un tratado dictado por los conquistadores e impuesto por la fuerza a los conquistados.
No cabe duda de que el oportunista artículo V de la convención, que declaraba que “el budismo y las escrituras religiosas de los Devas eran inviolables y que la sangha, sus lugares de culto, santuarios y ceremonias quedaban protegidos”, era un intento de apaciguar los ánimos locales. Sin embargo, convertido en el blanco de los dardos de los misioneros cristianos, la rebelión de 1818 terminó por dar a los británicos la excusa para invalidar tal promesa.
No fue nada sorprendente que el antiguo orden feudal de los reyes cingaleses se hundiera cuando hubo de hacer frente al superior poder económico y de fuego de los conquistadores británicos. El feudalismo opuso una débil resistencia, como en la primera y la segunda guerras de Kandy. La suerte, no obstante, estaba echada de antemano. La rebelión de 1817, conocida como el Levantamiento de Wellassa, encabezada por uno de los notables que había firmado la Convenciónde 1815, Keppetipola, fue la última llamarada de aquel fuego mortecino. La rebelión de Matale de 1848, asociada a los nombres de Gongalagoda Banda (Peliyagoda David) y Purang Appu, ambos cingaleses de las tierras bajas, fue, en comparación, poca cosa, ya que en su represión no perdió la vida ningún británico. Hoy en día, se pretende pintar a Keppetipola como un héroe nacional. Tal afirmación es difícil de sostener. Keppetipola no fue un héroe nacional en el sentido en que lo entenderíamos hoy. No luchó en nombre del pueblo cingalés contra los invasores extranjeros porque pensara que éstos habían privado al pueblo de su preciada independencia. La idea de que el pueblo pudiera tener algún tipo de derecho habría resultado extraña a los notables de Kandy. Cuando Keppetipola se rebeló, lo hizo contra la usurpación británica de los poderes tradicionales de los notables de Kandy. Keppetipola creyó que el rey británico o su representante se limitaría a ocupar el lugar de Sri Vikrama Rajasingha, en la confianza de que las demás circunstancias seguirían siendo las de siempre.
En este aspecto, iban a llevarse una desagradable sorpresa, pues los británicos siempre tuvieron la intención de hacerse con el poder real. Sólo cuando fueron conscientes de ello, se rebeló una parte de los notables que luchó por la restauración del viejo orden feudal. La independencia del pueblo nunca entró en sus cálculos. Una vez sofocada la revuelta, la clase feudal de Kandy se resignó y sometió a la omnímoda dominación británica, a pesar de que aún se produjeron varios levantamientos más de poca importancia. Muy pronto se convirtieron en activos colaboradores de los conquistadores británicos y en opresores al alimón del pueblo. Fueron ellos quienes proporcionaron la base social que garantizó la dominación extranjera, papel que han desempeñado en todo momento a partir de entonces.
Esta actitud pasiva y servil de los decadentes señores feudales de Kandy para con el imperialismo extranjero ha perdurado hasta los tiempos modernos. Cuando Bandaranayake lanzó su cruzada contra el Partido Nacional Unido [UNP, en sus siglas en inglés] en 1951, no tuvo el apoyo de ninguno de estos notables, ni por parte de su padre, ni por la de su esposa. Por eso nunca confió en ellos y los mantuvo apartados cuando formó su gobierno en 1956. Si algunos de ellos, más tarde, se subieron al carro de Bandaranayake (después de 1959), fue porque se sintieron seguros de la continuidad del status quo.
En un principio, los británicos gobernaron Kandy como una provincia aparte, pero más tarde se fusionó en una única administración con el resto de la isla. Una de las primeras tareas de los británicos después de la conquista de Kandy fue unirla con Colombo, Trincomalee y Kurunegala por medio de sendas militares, con lo que la capital de las colinas –Kandy– perdió la preponderancia de que había disfrutado gracias a las dificultades de acceso por la falta de buenos caminos. Éstos se construyeron a base de trabajo obligatorio –“rajakariya” o trabajo al servicio del rey–. Ceilán se había vuelto a unificar, esta vez al dictado de una potencia extranjera de Europa.

Con la unificación de la isla bajo el dominio británico, comenzó un nuevo capítulo de la historia de Ceilán. Se produjo la introducción de un sistema económico colonial basado en las plantaciones que condiciona hasta nuestros días el destino económico del país. Para entender la naturaleza fundamental del cambio que tuvo lugar, es esencial trazar, siquiera esbozándolos, los rasgos de la economía que prevaleció en el Ceilán gobernado por los reyes cingaleses durante casi dos mil años.

El sistema económico dominante en Ceilán antes de que la conquista europea acabara con él, se puede describir como una economía natural feudal. Era una economía autosuficiente en la que el dinero desempeñaba poco o ningún papel. Las gentes producían todo lo que necesitaban e intercambiaban sus excedentes por bienes de los que carecían. El comercio con el mundo exterior existía en productos como las gemas, las perlas o las especias, que habían dado fama a Ceilán desde antaño.
Una notabilísima descripción de este tipo de economía natural, tal como existía en el reino de Kandy, aparece en el famoso libro sobre Ceilán de Robert Knox. Knox estuvo preso en el reino de Kandy durante más de 19 años, entre 1660 y 1679, y escribió su libro tras huir de la isla.
He aquí un extracto de dicho libro: “Cualquier forma de dinero es aquí muy escasa y con frecuencia compran y venden mediante el intercambio de mercancías. Entre ellos se produce un pequeño tráfico comercial debido a la naturaleza de la isla, ya que lo que se da en una parte del país, no crece en la otra. No obstante, tanto en una parte como en la otra de estas tierras tienen lo suficiente para sustentarse, creo, sin la ayuda de productos traídos de cualquier otro país, intercambiando unas mercancías por otras y llevando lo que tienen a otras partes para abastecerse de lo que necesitan.”
Se trata de una perfecta descripción, hecha por un testigo ocular, de lo que es una economía natural bajo el feudalismo. No cabe duda de que, por sí solo, Ceilán habría evolucionado hacia el capitalismo en su momento. Pero tal cosa no llegó a producirse. En lugar de eso, la invasión imperialista extranjera redujo a añicos la economía feudal atrasada y estancada que existía en la isla y estableció la nueva economía colonial basada en las plantaciones. Se trataba básicamente de una economía monetaria que no era, sin embargo, capitalismo en el estricto sentido de la palabra. El desarrollo de un capitalismo local no hubiera redundado en beneficio del imperialismo británico, que necesitaba un Ceilán productor de materias primas y un mercado para sus productos manufacturados. En ese sentido, el imperialismo británico desbarató, sistemáticamente, cualquier intento de desarrollo capitalista. Lo que sí permitió y fomentó fue una economía colonial que encauzara los enormes beneficios obtenidos de los recursos naturales de la isla al enriquecimiento de la metrópolis.
Un resultado de la conquista extranjera fue el abandono definitivo y la ruina del vasto sistema de irrigación, orgullo de los reyes cingaleses y base de la prosperidad de la civilización de Ceilán en su momento de mayor apogeo. Los embalses no se volvieron a reparar, lo que los dañó irremediablemente, o bien fueron desecados para hacer las nuevas carreteras, algunas de las cuales se construyeron sobre los muros de contención de dichos embalses. Poco a poco, el bosque se los fue comiendo, situación que se prolongó hasta su recuperación en el siglo XX. A partir de la dominación holandesa se inició la importación del alimento de primera necesidad de los cingaleses, el arroz.
Como ya se ha señalado, los imperialistas británicos introdujeron la economía de plantación en Ceilán. El cultivo del café ya había comenzado con los holandeses, pero su desarrollo agrícola comercial empezó en época británica. Más tarde, el té ocupó el lugar del café debido a una plaga que acabó con éste. También la plantación extensiva de caucho se inició en este periodo.
 Estas plantaciones necesitaban grandes extensiones de tierra y una gran cantidad de mano de obra. ¿De dónde las obtuvieron los británicos? Como en todos los casos de acumulación primitiva de capital, en Ceilán también esta acumulación –en este caso en forma de tierra– se llevó a cabo mediante el saqueo a gran escala, efectuado por medio del Decreto de Baldíos[2] de 1897 y el Impuesto de Granos de 1878.
Antes de que los británicos llegaran a Ceilán, los holandeses habían creado un sistema legal que se aplicaba en las provincias marítimas en las que gobernaban. Quienes poseían tierras disponían de una especie de título de propiedad que lo demostraba. No era éste el caso en Kandy. Allí, toda la tierra pertenecía teóricamente al rey. A través de sus nobles, el rey confiaba sus tierras a los campesinos. Esta ocupación era estable y sólo podía enajenarse si el campesino perdía la confianza del rey. En general, no obstante, la ocupación lo era a perpetuidad y pasaba de generación en generación. La cosa estaba clara, pero no había títulos de propiedad que lo demostraran.
Por medio del Decreto de Baldíos, los británicos declararon la pertenencia a la Corona de todas las tierras cuya propiedad no pudiera demostrarse. Aun cuando algunos campesinos pudieron hacerlo respecto a los arrozales que cultivaban, no pudieron, sin embargo, demostrar la propiedad ni de los bosques comunales ni de los pastos del común en que pacían sus ganados, que constituían, asimismo, una parte considerable de la economía de las aldeas sin la cual el cultivo de los arrozales era imposible. Un gran número de campesinos se vio, pues, obligado a vender sus campos y emigrar. Dichas tierras y los bosques fueron declarados propiedad de la Corona y vendidos a plantadores británicos a precios increíblemente bajos, en ocasiones, al parecer, a menos de cincuenta centavos por acre. Posteriormente, se permitió también a los plantadores cingaleses comprar tierras de la Corona. Si aún quedaban campesinos propietarios de tierras, el Impuesto de Granos se ocupó de ellos. Dicho impuesto era singularmente inicuo pues gravaba en exclusiva al campesinado, eximiendo a los terratenientes, a las tierras de los templos, etc. Incapaz de hacer frente a esta onerosa gabela, un gran número de campesinos terminó por vender sus tierras y marcharse. Muchos de ellos, según parece, murieron de hambre.
De manera semejante, los británicos expropiaron también las tierras de los templos por el Decreto nº 10 de 1856 de Registro de las Tierras de los Templos[3]. Los efectos de esta norma también afectaron a los campesinos, ya que tales tierras siempre se les habían concedido en usufructo. La declaración de ausencia de titularidad legal sobre las tierras, que efectuaban los miembros de la llamada Comisión de Tierras, nombrados para aplicar el mencionado decreto, significó la incautación por el gobierno de miles de acres de tierras de los templos.
Es necesario señalar que en la expropiación de las tierras de los habitantes de Kandy, los británicos contaron con la ayuda de una parte de los notables feudales. En ese proceso, éstos apandaron grandes extensiones de tierra. De hecho, éste es el origen de todos los actuales grandes latifundios o nindagam. Y así, el gobernador Clifford pudo comentar cínicamente: “Fueron sus propios paisanos quienes, en su mayor parte, llevaron a cabo el trabajo especulativo de acaparar los títulos dudosos de los aldeanos.”
De este modo los conquistadores británicos despojaron al campesinado de Kandy de sus tierras. Aunque dieran a la operación una ficticia apariencia de legalidad, lo cierto es que no fue más que un saqueo, lo cual conviene tener bien presente, porque los chovinistas actuales, cuando recuerdan que a los campesinos de Kandy les robaron sus tierras, tienden a olvidar quién se las robó. Es más, tienden incluso a poner al inocente trabajador de las plantaciones de origen indio –víctima él mismo de la explotación imperialista– en el lugar del auténtico culpable, el imperialista británico, propietario aún de la mayor parte de las tierras que robaron sus antepasados.
La expulsión de los campesinos de Kandy de sus tierras es comparable a la de los campesinos ingleses por sus señores feudales en vísperas de la Revolución Industrial, provocada por la sustitución en el uso de la tierra del cultivo de trigo por el de la cría de ganado ovino. Pero, mientras que la gran mayoría de los campesinos ingleses puso rumbo a las ciudades recién creadas para trabajar en las fábricas que acababan de surgir, convirtiéndose así en el proletariado, no fue esa la suerte que deparó el destino a los campesinos desahuciados de Kandy. Los británicos no los emplearon a gran escala en las plantaciones que inauguraban, probablemente por dos razones: una era que, después de los levantamientos de 1818 y 1848, los británicos desconfiaban de los cingaleses. Y otra, que quizá prefirieran la mano de obra inmigrante, de la que disponían en abundancia y estaba presta a trabajar a lo largo todo el año.
Es decir, a los campesinos expulsados de Kandy se les condenó a una muerte lenta, o, a lo sumo, a una existencia miserable. Que ello fue así, queda confirmado por el informe de 1935 de la Comisión de Tierras en el que se afirmaba que en Ceilán el campesinado estaba desapareciendo como clase. Para detener dicho proceso, la comisión recomendaba paralizar las enajenaciones de tierras de la Corona a manos de capitalistas privados o de grandes empresas y que, a partir de entonces, estas tierras se entregasen sólo a campesinos. Así fue como surgieron los planes de colonización de los años treinta. Fue ésta la política agraria que siguieron todos los gobiernos hasta 1965, año en que el gobierno del UNP dio marcha atrás y se reiniciaron las enajenaciones de tierras de la Corona a capitalistas particulares y empresas.
¿De dónde sacaron los plantadores británicos la fuerza de trabajo? Recurrieron a la India meridional, cuya economía ya habían saqueado y donde había un gran número de desempleados. Con ayuda de capataces indios o kanganis, embaucaron con falsas promesas a trabajadores pobres a quienes luego esclavizaron en las plantaciones de Ceilán, obligándoles a roturarlas primero y a trabajar en ellas después. Cientos de ellos murieron a causa de los inhumanos métodos de transporte. Las condiciones higiénicas en que se vieron obligados a vivir debieron de ser tan terribles, que enfermedades como el cólera campaban a sus anchas. Las cosas debieron de ponerse bastante feas porque el gobierno de la India hubo de intervenir y el gobierno de Ceilán –ambos gobiernos eran británicos, aunque estaban separados– tuvo que dictar una serie de normas mínimas para regular la vivienda, la salud, la higiene y otros aspectos sobre las condiciones de vida de aquellos trabajadores inmigrantes. Se trata de mantener vivos incluso a quienes se explota de la manera más inmisericorde para poder seguir explotándolos.
Así, aconteció que los imperialistas británicos, a mediados del siglo XIX, trasladaron a Ceilán a un gran número de trabajadores inmigrantes indios a quienes arrojaron en la región de Kandy, transmitiendo a la posteridad, de esa manera, un legado que continúa envenenando la política cingalesa hasta nuestros días. Debe quedar claro, por lo tanto, que fueron los imperialistas británicos los responsables de haber llevado mano de obra inmigrante india a Ceilán. Además, ya desde la época de las primeras instituciones representativas, como el Consejo de Estado, esta política de importación de mano de obra inmigrante india para las plantaciones recibió el apoyo de los políticos burgueses cingaleses. Cada año, el Consejo de Estado aprobaba fondos con que financiar esta inmigración. Todos los dirigentes burgueses, desde D. S. Senanayake hasta S. W. R. D. Bandaranayake, consintieron en ello. ¡Hay que recordárselos a los modernos héroes antiindios!
Junto con los trabajadores indios llegaron los comerciantes, los prestamistas y toda una cáfila de parásitos que iban a explotar por igual a indios y cingaleses. Hay un refrán en África que dice que dondequiera que fuera el imperialismo británico, llevaba consigo un indio en el bolsillo, lo cual es totalmente cierto en el caso de Ceilán. La rapacidad y la explotación inhumana de los comerciantes y prestamistas indios se encuentran, en gran medida, en el origen de los sentimientos antiindios que, por desgracia, algunos políticos intrigantes supieron volver hábilmente contra los trabajadores de esa nacionalidad.
Estos antecedentes de lo que ahora se llama el problema indo-cingalés, o el problema de la apatridia de varios cientos de miles de trabajadores de origen indio, deben tenerse muy presentes, si queremos contestar correctamente a la pregunta de ¿quiénes son nuestros enemigos y quiénes nuestros amigos? Ora la ignorancia más absoluta, ora la falta de una comprensión adecuada de estos antecedentes han permitido a los reaccionarios, tanto extranjeros como locales, dividir las filas revolucionarias en Ceilán gracias a una siniestra propaganda antiindia, así como escindir a los trabajadores de las plantaciones de origen indio –que, por cierto, constituyen un sector considerable de la clase obrera de Ceilán– del resto de la población cingalesa.
Esta división ha costado muy cara al movimiento revolucionario. Por ello es imprescindible señalar que tanto los trabajadores de origen indio como los campesinos cingaleses son víctimas del mismo imperialismo británico y, por tanto, constituyen aliados naturales y no enemigos. Una solución duradera sólo puede proceder de un enfoque en esa dirección.
Por lo tanto, como acabamos de ver, la economía de plantación introducida por los británicos se desarrolló sobre la base de la tierra (capital) robada a los campesinos de Kandy y la mano de obra de los trabajadores inmigrantes indios. Toda la economía del país se construyó alrededor del negocio del cultivo, tratamiento y exportación del té y el caucho. El resto estaba supeditado a dicho negocio. Éste ha sido siempre el modelo de explotación imperialista, ya que la casi total dependencia de la economía de uno o dos productos agrícolas destinados a la exportación, la hace extremadamente vulnerable a la presión imperialista. Los imperialistas son capaces de manipular la economía a su antojo.
Así, se puede observar que todos los bancos extranjeros que se establecieron en Ceilán lo hicieron para financiar el sistema económico de las plantaciones con los beneficios previamente obtenido de la explotación imperialista de Asia. Los nombres de algunos de los bancos, como el del Hong Kong and Shanghai Bank Ltd., hasta parecen indicar el lugar de origen de sus beneficios. Las empresas de ingeniería, como Walker & Sons o Commercial Co., llegaron inicialmente en la isla para instalar y mantener en buen estado la maquinaria necesaria para la producción de té y caucho. Una vez en Ceilán, comenzaron a importar coches como actividad secundaria. Los talleres de ingeniería se crearon para el mantenimiento y reparación de esos coches.
Si uno se fija en las carreteras o en las vías de ferrocarril, se dará cuenta de que las mejores son las que llevan a las plantaciones, es decir, a Kandy, Nuwareliya y Badulla, y el motivo es que por estas carreteras y vías se transportan las futuras exportaciones de té y caucho a Colombo. La razón por la que se concedió tanta ayuda extranjera a la expansión del puerto de Colombo fue que la producción de té en los últimos tres o cuatro decenios se ha multiplicado por más de dos y hay que embarcarla con destino al extranjero con toda prontitud.

Las plantaciones de té y caucho, especialmente el té, produjeron enormes beneficios. Los colonos británicos hicieron enormes fortunas. El capital original invertido se duplicó varias veces en muchos casos. El té de Ceilán se hizo mundialmente famoso. De hecho, Ceilán y el té llegaron a ser tan sinónimos, que hubo una época en que a la isla se la llamó la plantación de té de Lipton.
Sin embargo, el establecimiento de las plantaciones en la zona montañosa, donde el té crecía mejor, tuvo repercusiones terribles para Ceilán, distintas de la explotación de sus recursos en beneficio del conquistador extranjero. Uno de los actos de mayor barbarie perpetrados por los británicos fue talar los bosques que adornaban las cimas de nuestros montes, desbrozados para dar paso a las plantaciones de té. Como sabe cualquier biólogo, estos árboles desempeñan una función muy útil. Enfrían las nubes cargadas de agua y las transforman en lluvia. A su vez, las raíces de los árboles impiden que el agua de lluvia se precipite de inmediato ladera abajo. En lugar de ello, facilitan que se filtre a través del suelo y se incorpore a los acuíferos permanentes.
La tala de árboles de los bosques implicaba que a partir de entonces las aguas pudieran arrollarlo todo a su paso. Más aún, como la tierra alrededor de los arbustos de té debía removerse y airearse continuamente para fertilizarla, el agua de lluvia lavaba el subsuelo blando, que es el parte más fértil del suelo, y lo precipitaba en los ríos. No hay ningún río en Ceilán que no corra marrón o fangoso. Es éste el problema que conocemos como “erosión del suelo”. Durante años, como consecuencia de este proceso, el lecho de los ríos comenzó a elevarse. Al reducirse la capacidad de su cauce, los ríos ya no podían contener el agua de lluvia de los grandes chubascos y empezaron a producirse inundaciones.
Inundaciones en una estación y sequía en la otra: éste fue el resultado de la bárbara política británica de talar los bosques de las cimas de nuestros montes. Incluso cuando en los años treinta se sanearon los antiguos embalses destinados al riego, el agua que acumulaban ya no era tanta como antaño, porque mucha de la que procedía de la lluvia se perdía en riadas antes de llegar a ellos. De ese modo, los británicos crearon el principal obstáculo para que Ceilán fuese autosuficiente en la producción de alimentos. Hoy en día se estima que, con los medios de irrigación necesarios para el cultivo en ambas estaciones del año de todas las tierras en manos privadas, Ceilán podría alcanzar perfectamente la autosuficiencia alimentaria.
Además de la intensa explotación económica del país, los británicos recurrieron también a diversas formas de agresión cultural contra el pueblo para consolidar su dominación política. A este respecto, los holandeses ya habían sentado los cimientos con la creación de escuelas y la promoción de las actividades de los misioneros. Los británicos se basaron en lo previamente realizado por los holandeses.
Así pues, se dio inicio a los planes de europeización de los nativos por medio de la lengua inglesa –el conocimiento del inglés no sólo era importante, sino también rentable– y de la religión cristiana. Los británicos necesitaban también un ejército de empleados educados a la inglesa que sirvieran en los peldaños inferiores de la administración. Dichos hombres salieron de las nuevas escuelas que se crearon. En dichas escuelas, dirigidas, como en Inglaterra, por organizaciones misioneras, el cristianismo y el inglés iban de la mano. Muy pronto se fundó una academia para impartir educación superior a los “nativos”.
Los ingleses siempre fueron muy perspicaces. Fueron probablemente la más sagaz de todas las potencias imperialistas. Junto con el uso de la fuerza bruta, que emplearon siempre que lo estimaron necesario, como en 1818, 1848 o 1915, también sabían dorar la píldora. Utilizaron la educación, en especial la educación superior en las universidades británicas, como instrumento de subversión cultural con el fin de producir una tribu de ingleses atezados que remedara al amo en su lengua, vestido y costumbres, y cuya única ambición fuera convertir Ceilán en un “pedacito de Inglaterra”. Según parece, cuando el gobernador Maitland dejó Ceilán en 1811, dos hijos del mudaliyar de Saram le acompañaron para estudiar en universidades inglesas. Había comenzado la peregrinación.
Aquellos universitarios que volvían de Inglaterra influyeron en la política cingalesa durante un periodo de tiempo considerable, moldeándola con arreglo al modelo que habían conocido en dicho país. Su influencia persiste hasta nuestros días. En gran medida, se trató de una mera imitación servil y carente de imaginación de instituciones extrañas que era imposible que prosperaran en el ámbito local. Así, se dieron estampas tan grotescas como la de los jueces de la Corte Suprema con peluca, en un país como Ceilán que tiene un clima cálido y tropical; o el intento de trasplantar el sistema parlamentario inglés y la teoría de “un hombre, un voto” a una sociedad rígidamente dividida sobre la base de las categorías de casta y raza.
Pero algo bueno tuvo también todo ello y es que gracias a este intercambio se produjo, en el periodo posterior a la I Guerra Mundial, la introducción en Ceilán de las semillas del marxismo revolucionario. La educación superior en inglés significó asimismo que los cingaleses, si bien en una reducida minoría, tuvieron acceso a partir de entonces al conocimiento moderno y, en especial, al  aprendizaje científico.

Era indefectible que frente a esta veneración por todo lo inglés se produjera una reacción que, cuando de hecho acaeció, adoptó la forma de movimiento por el renacer del budismo y la glorificación del pasado remoto de los cingaleses. Este movimiento, que era una pálida réplica del vigoroso renacimiento literario que había tenido lugar en la India (en particular en Bengala), estuvo encabezado por hombres como Migettuwatte Gunananda Thero, Anagarika Dharmapriya, Ananda Coomarasamy y Arumuga Navalar, quienes contaron con la colaboración de teósofos extranjeros como Oldcott y Annie Besant. Aunque no fue mucha la importancia de las actividades de estos hombres y mujeres, su obra tuvo un contenido progresista, ya que cualquier forma de oposición a la religión de los conquistadores había necesariamente de despertar sentimientos antiimperialistas y nacionalistas.
En la medida en que los invasores extranjeros habían llevado a cabo su política de agresión cultural sirviéndose de la escuela y de la iglesia, los miembros del mencionado movimiento emplearon los mismos medios para el contraataque. Se crearon instituciones como la Sociedad Teosófica Budista y el Consejo Hindú de Educación, organizaciones que comenzaron a competir con los misioneros cristianos, al establecer escuelas budistas e hindúes donde se impartía una educación impregnada, inevitablemente, de un nacionalismo que sentó las bases del antiimperialismo. Por lo tanto, se podría decir que en el movimiento por el renacer del budismo y el hinduismo se manifestaron los primeros anhelos antiimperialistas del pueblo y el deseo de afirmar su orgullo nacional.
A la vez, o junto con dichas organizaciones, surgió también el movimiento pro abstinencia alcohólica en Ceilán, un movimiento que, a los ojos de los colonialistas, tenía una orientación política antibritánica. El gobierno británico había estableció el monopolio del comercio del arak; a su vez, con el fin de aumentar sus ingresos, los británicos arrendaban el derecho de vender arak a todos aquellos que pusieran una taberna en cualquier aldea, por pequeña que fuese, del interior del país. La pretensión de los colonialistas parece que fue la misma que buscaban con la introducción por la fuerza del opio en China. En todo caso, algunos de los que hicieron fortunas con el arrendamiento del derecho de venta de arak terminaron dirigiendo el movimiento pro abstinencia alcohólica, después de haber reinvertido su capital en el negocio de las plantaciones. Algunos de estos hombres constituyeron la cabeza visible de la burguesía de Ceilán en el periodo posterior a la I Guerra Mundial.
Al mismo tiempo que los británicos llevaban a cabo su política de agresión cultural, empleando para ello la escuela y la iglesia, andaban también ocupados introduciendo reformas en su política colonial, reformas cuyo objetivo era lograr la anuencia de los esclavos con su esclavitud. Los británicos conocían el arte de la explotación con refinamiento, a diferencia de los portugueses. Fueron ellos quienes comenzaron a incorporar a los cingaleses a la tarea de asistirles en su administración de la isla. ¡Se trataba de conservar el poder real en sus manos, ofreciendo a los “nativos”, poco a poco, una falsa ilusión de poder! Para ello, los británicos presentaban reformas de vez en cuando. Dicha práctica se inició con el establecimiento de un consejo legislativo y un consejo ejecutivo sobre la base de las recomendaciones de la Comisión Colebrooke-Cameron, cuyo informe se publicó en 1831-1832. En un primer momento, la inclusión de miembros no oficiales, más tarde, la introducción del principio de elección de los representantes, a continuación, la mayoría no oficial, y así hasta llegar al sufragio universal y al sistema de comité ejecutivo previsto en la Constitución Donoughmore… Éstos fueron algunos de los trampantojos de poder que los británicos concedieron a los cingaleses, mientras ellos se aferraban a las riendas de su supremacía, a saber, las fuerzas armadas, la administración pública y la hacienda, salvaguardadas por el poder de veto del gobernador británico.
Los británicos no tuvieron dificultades para encontrar cingaleses capaces y dispuestos a jugar el juego de acuerdo con las reglas británicas. Hombres como E. W. Perera, James Pieris, Ponnampalam Ramanathan y Ponnampalam Arunachalam rogaron unas veces, exigieron otras, reformas y más reformas. Enviaron peticiones frecuentes, fueron en sucesivas delegaciones a Whitehall, fundaron asociaciones como la Liga Reformista y, finalmente, crearon el Congreso Nacional Cingalés para mantener vivo su movimiento.
Todos eran hábiles reformistas burgueses que querían una situación mejor para los cingaleses dentro del marco existente. Jamás plantearon la cuestión de la independencia del imperialismo británico. En este sentido, sería un error considerarlos como hombres que lucharon por la libertad del país. Sus aspiraciones rara vez fueron más allá de lo que afirmaba E. W. Perera en 1907 en susImpresiones del Ceilán del siglo XX: “Pueblo eminentemente leal, profundamente sensible a los beneficios de la dominación británica, los cingaleses aspiran a gozar plenamente de la ciudadanía británica. Una constitución más libre, obras para la prevención de las inundaciones, la abolición del impuesto de capitación, la colonización sistemática de las regiones donde se han recuperado los embalses con gentes procedentes de los superpoblados distritos occidental y meridional, la ampliación del voto a las personas educadas y una mayor participación de las gentes del país en los escalones superiores de la administración pública, son algunas de las reformas más esperadas, que con mayor urgencia se necesitan y que, por sí solas, coronarán el espléndido edificio administrativo que un siglo de hábil gobierno británico ha sabido erigir en Ceilán.”
En contraste con el carácter revolucionario del movimiento por la independencia nacional que se desarrolló en el vecino continente indio, una particularidad del movimiento en Ceilán fue su naturaleza totalmente reformista y limitada al estrecho horizonte de las peticiones por escrito y el envío de delegaciones. Ni un solo dirigente burgués, de E. W. Perera a D. S. Senanayake y S. W. R. D. Bandaranayake, exigió nunca la independencia nacional. Fue el movimiento de izquierdas el que, por vez primera, clamó por la independencia nacional de Ceilán.
La I Guerra Mundial tuvo muy poca repercusión en Ceilán, más allá del revuelo causado por la noticia de la llegada de la cañonera alemana Emden a las costas de Ceilán. El acontecimiento más importante de ese periodo de la historia de la isla fueron los trágicos disturbios raciales de 1915. La causa inmediata de tales disturbios fueron ciertos resentimientos religiosos entre los budistas y los llamados “moros de la costa” de la zona de Kandy-Gampola.
El enfrentamiento surgió a raíz de la negativa de los moros a permitir que una procesión budista pasara por delante de su mezquita. Los budistas invocaron los derechos que presuntamente les otorgaba la Convención de Kandy. Paul E. Pieris, juez del distrito de Kandy, apoyó la alegación de los budistas. Pero su decisión fue revocada por la Corte Suprema, integrada por dos jueces ingleses. Así fue como se encendió la mecha. Los altos funcionarios británicos en Ceilán sospecharon de la participación de los recién aparecidos movimientos por el renacer del budismo y por la abstinencia alcohólica, que se habían ganado la mala fama de antigubernamentales. Se dejaron llevar por el pánico y recurrieron a las medidas más extremas. Los británicos decretaron la ley marcial en todo el país durante tres meses y utilizaron la fuerza bruta, en forma de soldados punjabíes, contra los cingaleses. El número de muertos nunca se ha llegado a saber. Muchas personas, asimismo, fueron condenadas a distintas penas de prisión.
El gobernador fue destituido. Pero el sufrimiento de los cingaleses contribuyó a profundizar los sentimientos antiimperialistas del pueblo, así como su odio hacia los gobernantes extranjeros, lo que, a su vez, espoleó el movimiento por la reforma constitucional. De hecho, los beneficiarios inmediatos fueron algunos de los dirigentes encarcelados durante los disturbios. En menos de dos decenios, esos mismos dirigentes se convirtieron en los líderes políticos de Ceilán, ¡y, por supuesto, como leales servidores del mismo imperialismo que los habían enviado a la cárcel!

***


[1] Antigua medida de longitud cingalesa. [Nota de los traductores]
[2] Waste Land Ordinance, en inglés. [N. de los t.]
[3] Temple Lands Registration Ordinance, en inglés. [N. de los t.]


Publicado por Red de Blogs Comunistas 

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periodista obrero. Comunista (marxista-leninista). Antiimperialista, anticapitalista y antimilitarista.